Grande amitié pour deux tenduas

Je m'étais eclipsé de la grotte pantheresque où j'avais fait la connaissance de Silvera. Le temps s'était amélioré et j'en avais profité pour aller faire une petite promenade. Quand je fus arrivé au bord de mer, je ne m'attendais pas à ce que la mer soit calme. Je sentais le délicieux parfum de l'eau salée et entendais les quelques remous des vagues, Tout était calme ici. Je fermai les yeux et sentis soudain une odeur féline que je reconnu tout de suite, je me retourna et reconnu la belle fourrure de Layonn, le bel alpha des tenduas.

- Bonjour dis-je en m'inclinant avec respect J'étais allée me promener, mais si tu as besoin de moi, je peux te rendre service

Sur ces mots, j'attendis sa réponce

En me voyant, il me sourit, et cela me donna envie de lui sourire à mon tour.

- Bonjour, non ne t'en fais pas, tu peux rester là.

Puis il se déplaça, jusqu'à aller au bord de l'eau où il alla soulager sa patte. Il avait dut se couper.

- Personnellement, je te dirais de ne pas la tremper dans l'eau, elle est salée, cela mettra plus de temps à cicatriser et ça te piquera fort ! Lui dis-je, rigolarde, même si, pour lui, cela ne devait pas être ni très drole, ni agréable ...

Puis je regardais le paysage, je m'approchais de lui, leva mon visage et regarda bien loin derrière les vagues, une question trotta dans ma tête, je demanda à Layonn

- Y a-t-il d'autres félins que les panthères, tigres, lynx, guépard ? Y a-t-ils d'autres animaux mais n'étant pas des félins sur d'autres terres que sur la notre ?

Je regardais toujours au-dessus des vagues, m'imaginant une terre seine ou courraient des multinudes d'animaux, libres, n'ayant jamais connus la sauvagerie des hommes ... n'ayant jamais connus les coups de feu, définitifs ... n'ayant jamais besoin de se cacher d'un prédateur bien plus puissant qu'eux ...
Et j'étais reparti dans mes songes, mes rêves. L'envie d'aller voir ces animaux, de faire leurs connaissance était très grande en moi.

- Tu n'as jamais eu envie d'aller les voir ? lui demandais-je soudain. Je tourna la tête et le fixa de mes yeux emplis de questions Tu n'as pas envie de savoir comment ça se passe pour eux ? Si ils ont les mêmes difficultés que nous ? Ou bien de tout simplement explorer Kanda ? Voir des terres dont aucuns félins ne savent sont existence ?

pleins de questions tournaient dans ma tête ...

Layonn avait raison. S'aventurer sans savoir le danger qui pouvait nous attendre n'était pas judicieux ...
Il me sourit, et je lui rendi son sourire. Puis, je me dis soudain que je voulais trop en voir, trop visiter.
Commence par visiter ton propre continent, et après tu verras !

- Tu as certenement raison. Et puis, il y a pleins de chose à découvrir ici ! m'excitais-je Mais ... Tu as déjà vu un messager ? Il a du raconter toute sorte de chose aux félins d'ici ! Il a dut raconter comment sont les paysages, les animaux qu'il rencontre ... et pleins de choses encore !

Soudain, je me replongeais quelques années avant la mort du roi, où la paix régnait, où les messagers allaient et venaient sur les continents ... Soudain une question me vint.

- Mais comment faisaient-t-ils pour rejoindre les terres des autres continents ? Ils y allaient à la nage ? Je suis désolée de te poser tant de questions, tu n'es pas obligé d'y répondre ...

Layonn, rien qu'avec des mots, arrivait à me faire voyager dans le temps. Encore plus précisément que tout à l'heure ...

Puis les nuages prirent une teinte grise au loin, au dessus de la mer, la pluie allait venir. On sentait déjà un air frais venir des vagues.

Puis, je vis à la surface de l'eau salée des petites goutes tomber, puis je senti sur ma fourrure des petites goutelettes.

Layonn m'invita à le suivre sous un arc de pierres. Je me demandais bien comment et qui l'avait fais ... Mais je n'avais pas encore envie de lui poser toutes sortes de questions inutiles.

Abritée, je regardais la pluie, qui tombait à flot à présent. Puis, je tourna mon regard vers celui de Layonn. Je l'admirais, je ne doutais pas de cela, de sa force, autant physiquement que mentalement, de son intelligence sans limites, de sa culture, surtout de sa culture ...

Soudain, je me sentis rougir sous ma fourrure, je le regardais d'un autre oeil, je le regardais, sa belle fourrure tachetée, ses beaux yeux vifs ... et j'en passes. Comme si la première flèche que Cupidon avait tiré m'avait touché. Je me sentais ... Amoureuse ...

Quand il parla, sa vois était douce, Il s'approche de moi, je fis de même, m'approchant doucement sous l'arc de Pierre. Il avait raison, la pluie commençait a tomber très fort, comme si elle ne s'arrêterait jamais ...

Un vent froid passa, et, instinctivement, je me rapprocha un peu plus près de Layonn, Pour que notre chaleur corporelle nous réchauffe l'un a l'autre.

Le vent passa, mais la pluie ne cessa pas, le temps passait, les minutes s'écoulaient, je regardais la pluie tomber dans la mer, qui secouait ses vagues, attaquant les rochers comme une armée de soldats sur leur adversaires.

Puis le froid s'installa, la pluie ne tombait plus sous forme liquide, mais sous forme solide ! En effet, je vis tomber des nuages de petits flocons de neiges. Mes yeux s'eclairssirent, je n'avais encore jamais vu de neiges ici, et je dois dire qu'elle était d'un blanc immaculée, magnifique, comme du Coton tombé du ciel.

Je regardais layonn, émerveillée ma cette beauté

Regarde ! il neige ! m'écriais je.

Et je partis en courant, repenssant aux montagnes le l'Himalaya ...

Layonn sorti de la grotte, sautant dans la neige qui se posait délicatement sur le sol. Je ne pu remarquer la joie qu'il avait après avoir sauté dessus. Je ne comprenais pas trop pourquoi il était si heureux. Alors, je fis de même. Et je compris tout de suite ! La neige restait. Elle ne fondait pas. Elle resterait sur Kanda. Au moins aujourd'hui. Alors, à mon tour, une joie immence m'envahis.

Le froid. La neige. Ce mot dit loin chez moi. Pour moi, on ne pouvait pas les séparer. On les utilisait pour dire la même chose. On les unissait.

- Que ça fait du bien !

Mon gros poil d'hiver avait doublé de volume en très peu de temps. Je n'avais froid nul part.

J'entrouvris la gueule pour que quelques flocons tombent dans ma gorge. Du frais ! Du frais ! Que ça faisait du bien ! Aujourd'hui serait surement la plus belle journée de ma vie. Et pour cause !

Je regardais Layonn, ce si beau mâle aux couleurs tachetées, à ses yeux ruisselants de gentillesse et de sympathie. On se connaissait à peine. Et pourtant ..

Je lui souris, un immence sourire qui voulait tout dire ...